20 avril 2019, 10:00

IRON MAIDEN

• Please Professor Maiden, teach me! (Part 14)


Si nombre de formations (la plupart même) inventent leurs textes de toutes pièces, IRON MAIDEN a depuis le départ choisi la littérature, le cinéma ou encore l’Histoire comme points d’ancrage des paroles de la plupart de ses chansons. C’est ce postulat qui fait qu’aujourd’hui, vous allez pouvoir combler éventuellement quelques lacunes et, comme cela a été le cas pour moi, apprendre quelques "trucs" qui vous feront à coup sûr briller en société ! Un album à la fois, dans l’ordre chronologique de leur sortie dans la discographie du groupe.

Un grand merci à Laurence Faure et l’aide précieuse qu’elle m’a apportée à l’élaboration de cet article.


« A Matter Of Life And Death » (2006)

S’il n’est pas à proprement parler un concept-album comme l’a été « Seventh Son Of A Seventh Son » en 1988, IRON MAIDEN ancre son propos dans le thème de la guerre avec une pochette voyant la mascotte Eddie juchée sur un char, arme au poing et menant sur le front un groupe de squelettes en tenue militaire, armés eux aussi. Ainsi, plusieurs morceaux traitent de la guerre ou de faits historiques relatifs aux conflits armés et le décor scénique de la tournée qui suit est l’un des plus réussis de toute leur carrière avec une scène couleur kaki, de faux barbelés en haut de scène, des sacs de sable un peu partout (qui servent en temps de guerre à amortir les impacts de balles), un Bruce portant un bas de treillis (les roadies aussi par ailleurs sont en tenue militaire) et en fin de concert, l’apparition magistrale d’un char d’assaut duquel surgit Eddie en tenue de soldat et doté de jumelles, faisant mine de scruter l’audience pour repérer l’ennemi. Propos ancré aussi dans la mort de par son titre qui, avec le mot death,  est le troisième album consécutif à l’employer (« Dance Of Death » en 2003 et l’album live « Death On The Road » en 2005).


''Brighter Than A Thousand Suns''

Ce titre évoque, comme "2 Minutes To Midnight" l’avait fait avant lui, le conflit nucléaire mais va plus loin en laissant à l’auditeur le soin d’imaginer le résultat d’une frappe nucléaire. Au détour des paroles de ce morceau écrit conjointement par Adrian Smith, Bruce Dickinson et Steve Harris, on peut lire :

« Out of the universe, a strange love is born / Unholy union, Trinity reformed »

« Sorti de l’univers, un amour étrange est né / Union contre-nature, la Trinité reformée »

Ici, « strange love » est une référence au film Dr. Strangelove : How I Learned To Stop Worrying And Love The Bomb (en VF, Dr. Folamour : Comment J’ai Appris A Ne Plus M’en Faire Et A Aimer La Bombe) réalisé en 1964 par Stanley Kubrick et qui se veut une comédie satirique avec Peter Sellers (l’Inspecteur Clouzot dans La Panthère Rose), lui-même tiré du roman 120 Minutes Pour Sauver Le Monde (Two Hours To Doom en VO) écrit en 1958 par Peter Bryant. L’intrigue du film de Kubrick situe l’action en pleine guerre froide où le général de l’Armée de l’air américaine Jack D. Ripper, frappé de folie paranoïaque, décide tout seul, d’envoyer ses quarante-deux bombardiers B-52 frapper l’URSS. Puis il coupe sa base de l'extérieur, le Pentagone n'ayant plus alors aucun moyen de rappeler ces avions. Le président des États-Unis (interprété par Peter Sellers) commande une réunion d'urgence dans la salle souterraine de commandement stratégique pour tenter d'éviter une guerre nucléaire.

En 1989, la bibliothèque du Congrès l'inclut dans le premier groupe de films sélectionnés pour être préservé par le National Film Registry pour son « importance culturelle, historique ou esthétique », à l’instar de Forbidden Planet (Planète Interdite) que nous avons évoqué pour « Brave New World » et le titre "Out Of The Silent Planet". En 2000, il a été classé troisième meilleur film « humoristique » américain (derrière Certains L'aiment Chaud de Billy Wilder et Tootsie de Sydney Pollack) par l'American Film Institute.
 


 

« Trinity reformed » est une allusion au nom de code donné au site où explosa la première bombe atomique en 1945 avant d’être larguée « pour de vrai » sur Hiroshima.

Suivent « Whatever would Robert have said to his God » qui renvoie au Dr. J. Robert Oppenheimer (1904-1967) qui est est un physicien américain s'étant distingué en physique théorique puis comme directeur scientifique du Projet Manhattan. À cause de son rôle éminent, il est régulièrement surnommé le « père de la bombe atomique ». Formule célèbre bien que non comprise par les non-physiciens, E=Mc² est liée à Albert Einstein, physicien américain d'origine allemande qui a changé la conception humaine du temps, de l'espace et de l'univers par sa théorie fondamentale de la relativité, bouleversant la pensée scientifique et philosophique. On retrouve cette formule dans la chanson de MAIDEN dans la phrase « E=Mc² you can relate ». On doit à Einstein la citation suivante : « Je ne sais pas comment se fera la Troisième Guerre mondiale, tout ce que je sais, c'est que la Quatrième se fera avec des bâtons et des lance-pierres ».

Dr. J. Robert Oppenheimer
 


Albert Einstein
 


Et la chanson ''Brighter Than A Thousand Suns'' est on ne peut plus parlante à ce sujet. Une fois la planète ravagée par une guerre atomique à l’échelle mondiale, les pays seront dévastés où mort et désolation seront les maîtres mots. La vidéo ci-dessous explique rapidement les essais de la bombe Tsar, la plus puissante du monde, avec ses 57 mégatonnes et des applications en ligne, Nukemap ou Outrider, (cliquez sur leurs noms) permettent de faire des simulations sur l’impact de plusieurs types de bombes nucléaires en choisissant le lieu d’impact. Glaçant. Ainsi, si cette bombe Tsar venait à exploser au niveau de Paris, voici ce qui en découlerait :

- La zone de déflagration atteindrait un rayon de 6,1 km (117 km²). Au-delà du périphérique, des villes comme Neuilly-sur-Seine ou Montrouge seraient donc également balayées ;
- Le souffle de l'explosion balayerait la plupart des bâtiments sur une zone d'un rayon d'environ 32,6 km (3350 km²). La zone touchée contient ainsi des villes relativement éloignées de la capitale comme Pontoise ou Corbeil-Essonnes ;
- Les radiations thermiques s'étendraient sur une zone de 73,7 km de rayon (17 080 km²). Les habitants de Beauvais, Malesherbes ou Dreux n'échapperaient donc pas à des brûlures au 3e degré, suffisamment sévères pour entraîner des blessures handicapantes et des amputations ;
- Le bilan humain d'une telle attaque est estimé à 6,87 millions de morts et 3,94 millions de blessés en 24 heures par Nukemap. C'est à-dire que moins d'un habitant de la zone sur deux (sur 13,45 millions) survivrait.
 


 


''The Pilgrim''

Transportant des dissidents religieux anglais appelés les « Pères pèlerins » (« Pilgrim fathers ») en 1620, le Mayflower est un bateau qui partit de Plymouth en Angleterre pour rejoindre la colonie de Plymouth dans le Massachusetts, colonie fondée par ses passagers et le titre de MAIDEN évoque cette partie importante de l’Histoire des Etats-Unis. Bien que de très nombreux habitants actuels soient les descendants de ces « pilgrims », il en est certains de célèbres dont quelques présidents ou personnalités diverses dont voici quelques exemples : Franklin Delano Roosevelt, les deux George Bush (père et fils) ou bien Marilyn Monroe, Clint Eastwood, Humphrey Bogart et même Hugh Hefner (fondateur du magazine Playboy).

Une réplique de ce bateau, appelé fort logiquement Mayflower II, a été construit à l’identique de l’original, à quelques rares détails prés.

Peinture du Mayflower dans la baie de Plymouth faite en 1882 par William Halsall (1841-1919)
 


Le Mayflower II
 


''The Longest Day''

Comme son nom l’indique, ce morceau traite du « jour le plus long » soit le 6 juin 1944, date du Débarquement sur les plages normandes, tournant décisif de la Seconde Guerre mondiale et un récit passionnant dont voici un résumé plutôt fidèle, bien que non exhaustif évidemment.

Le 6 juin 1944, à l'aube, une armada de 4266 navires de transport et 722 navires de guerre s'approche des côtes normandes. Elle s'étale sur un front de 35 kilomètres et transporte pas moins de 130 000 hommes, Britanniques, Étasuniens ou Canadiens pour la plupart. Plus de 10 000 avions la protègent. Baptisée du nom de code « Overlord » (« suzerain » en français), cette opération aéronavale demeure la plus gigantesque de l'Histoire, remarquable autant par les qualités humaines de ses participants que par les prouesses en matière d'organisation logistique et d'innovation industrielle et technique. Elle était attendue depuis plus d'une année par tous les Européens qui, sur le continent, luttaient contre l'occupation nazie.

Hitler lui-même attend avec impatience le débarquement. Il croit pouvoir le repousser aisément et, de la sorte, mettre hors-jeu les Anglo-Saxons avant de reporter toutes ses forces contre l'Armée rouge. Sur la foi de l'Abwehr (les services secrets allemands), il est convaincu que le débarquement allié aura lieu au nord de la Seine, à l'endroit le plus étroit de la Manche et à 300 kilomètres seulement du centre industriel de la Ruhr. Les Alliés font de leur mieux pour l'en convaincre. Ils montent pour cela l'opération « Fortitude » (« courage » en français), avec, face au Pas-de-Calais, dans la campagne du Kent, une impressionnante concentration de blindés en baudruche gonflable et d'avions en contreplaqué. Une idée de génie tout simplement.

Ce qui permet d’évoquer l’avion modèle Spitfire gonflable et criant de vérité, que le groupe a utilisé en intro de leurs récents concerts de la tournée « Legacy Of The Beast » pour le morceau ''Aces High''. Une (autre) idée de génie tout simplement.

Char gonflable de l’opération Fortitude
 


 

Cette intoxication s'avère à tel point réussie qu’Hitler persistera à croire que le véritable débarquement aura lieu dans le Nord. Cela permettra aux Alliés de n'affronter que 17 divisions allemandes sur les 50 présentes dans la région, les autres attendant dans le Nord un deuxième débarquement qui ne viendra jamais. Il faut dire que les forces allemandes de Normandie totalisent près de 300 000 hommes et qu’elles sont placées sous le haut commandement du feld-maréchal Rommel.

En raison de la tempête qui sévit sur la Manche, le général Dwight Eisenhower a déjà reporté le débarquement du 4 au 6 juin. Si la tempête persiste, il faudra un nouveau report de deux semaines. Le 5 juin, à 4h15, le général est informé par le responsable de son service météo d'une accalmie de 36 heures au-dessus de la Manche. Après quelques minutes de réflexion, il décide d'engager sans délai l'opération Overlord. Dans la nuit du 5 au 6 juin, le Débarquement commence par une immense opération aéroportée. Vers minuit, trois cents éclaireurs (des pathfinders) sont parachutés pour de bon derrière les marais du littoral, sur la presqu'île du Cotentin. Ils balisent les terrains d'atterrissage destinés aux planeurs qui les suivent. 23 500 parachutistes de trois divisions aéroportées (2395 avions et 867 planeurs) sont lâchés derrière les lignes allemandes. Leur mission est de dégager la plage baptisée Utah et de couper la route nationale qui relie Caen à Cherbourg  à Sainte-Mère-Église. Certains parachutistes de la 101è division Airborne tombent par erreur au centre du village où ils sont mitraillés par les Allemands avant d'avoir touché terre.

Le général Dwight Eisenhower et des parachutistes avant leur départ
 


Planeurs alliés abandonnés dans le bocage normand après la nuit du 6 juin 1944
 


D'une manière générale, l'opération aéroportée frôle le fiasco : du fait de la tempête, les planeurs et les parachutistes atterrissent plus ou moins loin de leurs objectifs et souvent dans les marais, les arbres ou les talus. Mais ce désordre a aussi pour effet bienvenu de désorganiser les garnisons allemandes qui ne savent plus où donner de la tête.

À l'intérieur des terres, les réseaux de résistance s'activent. Ils ont été avertis du débarquement par des messages codés de la radio anglaise, la BBC. Parmi eux deux vers de Verlaine : « Les sanglots longs des violons de l'automne / Blessent mon cœur d'une langueur monotone ». Au matin du Jour J, à 5h30, les avions alliés et une demi-douzaine de cuirassés bombardent les fortifications des plages et des falaises. Une heure plus tard, cinq divisions (deux américaines, deux britanniques et une canadienne) commencent à débarquer sur autant de plages aux noms codés. De l'ouest vers l'est, Utah et Omaha (troupes américaines), Gold (troupes britanniques), Juno (troupes canadiennes) et Sword (troupes britanniques et détachement français).
 


Les hommes progressent sur les plages sous le feu des Allemands qui tirent du haut des blockhaus, ces derniers étant eux-mêmes pilonnés par les cuirassés alliés depuis le large. La résistance de la Wehrmacht est rude en dépit de la médiocrité des troupes, en particulier sur Omaha Beach où les Américains frôlent la catastrophe. La chance sourit en définitive aux Alliés. Pendant toute la journée, ils n'ont à affronter que deux avions de chasse allemands. Quant aux redoutables Panzers ou chars d'assaut allemands, ils sont inexplicablement restés en réserve à l'intérieur des terres, mis à part une contre-attaque au petit matin sur Sainte-Mère-Église. C'est ainsi qu'à la fin de la journée, malgré les cafouillages et les fautes du commandement, 135 000 hommes ont déjà réussi à poser le pied sur le sol français.

Les Américains déplorent 3 400 tués et disparus, les Britanniques 3 000, les Canadiens 335 et les Allemands 4 à 9 000. Les trois cinquièmes des pertes alliées se sont produites sur la plage Omaha. Mais, au total, les pertes des Alliés s'avèrent beaucoup moins importantes que le général Eisenhower ne le craignait. Les bombardements massifs des villes normandes et des nœuds de communication ont par ailleurs causé la mort de 2500 civils. Au soir du 6 juin, les Alliés ont finalement réussi à établir une tête de pont sur la côte. Ils n'ont pas atteint tous les objectifs fixés par l'état-major, en particulier la prise de Caen, confiée aux Britanniques, mais leur implantation est solide et ils peuvent mettre en place toute la logistique indispensable à une offensive de longue haleine.

Cimetière américain de Colleville-sur-Mer
 


Le mur des disparus
 


Voici le plan d’action de ce D-Day et vous pouvez, en cliquant sur l’image, vous rendre sur le blog Maîtres du vent pour accéder à cette même image mais où un zoom vous sera alors proposé afin d’en voir mieux les détails.
 


Le long métrage Le Jour le plus long (en VO, The Longest Day) est un film américain réalisé par Ken Annakin, Andrew Marton, Bernhard Wicki, Gerd Oswald et Darryl F. Zanuck, d'après le livre éponyme de Cornelius Ryan et il sort en 1962 sur les écrans, bénéficiant en plus d’un casting XXL avec dans le trio de tête, John Wayne, Henry Fonda et Robert Mitchum et où il n’y a pas d’acteurs de second plan dans les rôles principaux. Ainsi on y retrouve même Bourvil dans un rôle bien éloigné de celui d’Augustin Bouvet qu’il tiendra ensuite en 1966 aux côtés de Louis de Funès dans La Grande Vadrouille, un autre film qui se déroule pendant la Seconde Guerre mondiale.

L'expression traduite par « le jour le plus long » serait d'Erwin Rommel et daterait du 22 avril 1944 lors de son inspection du mur de l'Atlantique (un autre film avec Bourvil tiens !) lorsque le Generalfeldmarschall allemand aurait dit à son aide de camp, Hauptmann (grade d’officier subalterne) Helmuth Lang :

«  La guerre sera gagnée ou perdue sur ces plages. Nous n'avons qu'une seule chance de repousser l'ennemi, et c'est quand il sera dans l'eau, barbotant et luttant pour venir à terre. Nos renforts n'arriveront jamais sur les lieux de l'attaque et ce serait folie que de les attendre. La Hauptkampflinie (ligne principale de résistance) sera ici. Toutes nos forces doivent se trouver le long des côtes. Croyez-moi, Lang, les premières vingt-quatre heures de l'invasion seront décisives... Pour les Alliés, comme pour l'Allemagne, ce sera le jour le plus long.  »

Il est important de savoir également que, dans un souci de réalisme et une volonté de coller au plus près de ce qui s’est réellement passé ce jour-là, que l’équipe du film s’est entourée de conseillers techniques et militaires à tous grades ou presque de corps d’armées.
 


''Lord Of Light''

Si l’on sait depuis 1982 que le numéro de la Bête est 666, on apprend d’autres choses en 2000 sur l’album « Brave New World » avec le titre ''The Fallen Angel'' évoquant Azazel (cliquez sur le titre pour accéder à l’album concerné) et en 2006, IRON MAIDEN nous fait avec ''Lord Of Light'' une petite fiche sur Lucifer. « Au Diable l’avarice ! »

Le nom « Lucifer » signifie en latin « porteur de lumière » (lux, « lumière », et ferre, « porter »). C'était à l'origine, l'un des noms que les Romains donnaient à l'« étoile du matin », c'est-à-dire la planète Vénus. Dans la Vulgate, Lucifer devient un nom propre utilisé pour traduire l'expression « astre brillant » du Livre d'Isaïe (14.12.). Dans la tradition chrétienne, Lucifer est associé à l'orgueil et considéré comme un ange déchu pour s'être rebellé contre Dieu. Il est alors assimilé à Satan.  Selon l'anthroposophie, il existe deux principes démoniaques qui s'opposent à l'évolution de l'humanité, mais qui la rendent aussi possible, Lucifer et Ahriman. Rudolf Steiner identifie Ahriman à Satan, lequel est bien distinct de Lucifer. Il est l'être qui fait de l'homme un être terrestre assujetti à la matière, alors que Lucifer et les forces lucifériennes tendent à l'en détacher. Ainsi, Lucifer agirait par exemple en l'homme dans toute activité artistique et toute activité intellectuelle, car elle élève l'homme au-dessus de sa nature physique. L'influence de Lucifer deviendrait malsaine quand elle agit au-delà de son action nécessaire, par exemple quand l'homme s'abandonne à l'égoïsme ou au narcissisme

Dans le Livre d'Hénoch, le chef de ces anges déchus est Azazel. Dans le Deuxième Livre d'Hénoch, Satan est présenté comme un archange déchu dès la Création pour avoir défié Dieu et ayant entraîné les autres anges rebelles dans sa chute. Aux IIè et IIIè siècles, les Pères de l'Église comme Origène, puis Jérôme de Stridon, identifient Lucifer à Satan. La chute spectaculaire de l'« astre brillant » du livre d'Isaïe devient dans la Bible latine la chute de Lucifer. Elle est comprise comme la description de la chute d'un ange, ce qui favorise l'assimilation de Lucifer à Satan. À partir du Moyen Âge, Lucifer et Satan sont considérés comme des noms pour le diable.

Il est intéressant de noter que trois morceaux de la discographie de MAIDEN évoquent le fait de laisser s’envoler son âme, une phrase de ''Lord Of Light'' parlant de « libérer son âme et de la laisser s’envoler ».

Free your soul and let it fly

Sur ''Hallowed Be Thy Name'' (« The Number Of The Beast » – 1982), le narrateur indique d’ « attraper son âme, elle a envie de s’envoler ».

Catch my soul, it's willing to fly away

Puis en 2000, le titre ''The Thin Line Between Love And Hate'' : « J’espère que mon âme va s’envoler, ainsi je vivrais pour toujours ».

I will hope, my soul will fly, so I will live forever

Tentant de matérialiser tout cela, vous pouvez voir ci-dessous « Le Génie du mal » connu officieusement en anglais sous le nom de Lucifer ou The Lucifer of Liège, est une sculpture religieuse exécutée en marbre blanc par l'artiste belge Guillaume Geefs. Cet Ange Déchu est un élément constitutif de la chaire de la cathédrale Saint-Paul de la ville de Liège en Belgique, où vous pourrez l’admirer si vous vous y rendez.
 


Enfin, on peut noter que Seigneur de lumière (titre original, Lord of Light) est un roman de science-fiction écrit en 1967 par Roger Zelazny mais comme ça n’a rien à voir avec Lucifer, ben on s’en fout un peu présentement. Cela dit, c’est peut être un excellent roman. Si certains d’entre allez le lire ou l’avez déjà lu, vous pouvez nous envoyer un message avec vos impressions. Et si vous êtes de la famille de Roger Zelazny, merci de ne pas nous en tenir rigueur.


''The Legacy''

Sent off to war to play little games
And on their return, can't name no names
Some strange yellow gas has played with their minds

« Envoyé au combat pour jouer à de petits jeux
Et à leur retour, ne pas pouvoir citer un seul nom
Quelque étrange gaz jaune a joué avec leurs esprits
 »


Ce passage du morceau "The Legacy" n’est pas sans rappeler le film The Jacob’s Ladder (traduit par L’Échelle de Jacob), un film réalisé en 1990 avec Tim Robbins dans le rôle de Jacob Singer (qui débutait presque en 1986 dans Top Gun puis fut salué pour sa prestation en 1994 dans Les Évadés). Le synopsis du film est le suivant : le 6 octobre 1971, Jacob Singer, un soldat américain de la 1ère Division de Cavalerie Aérienne, est en poste dans un village du delta du Mékong pendant la guerre du Viêtnam quand on annonce une attaque imminente. Si certains soldats américains sont tués par les tirs des opposants, Jacob voit aussi d'autres de ses camarades être pris de crises de catatonie, d'épilepsie ou de délire. Terrifié, il fuit dans la jungle où il est poignardé par une baïonnette. Il se réveille ensuite en 1975, dans le métro de New York, où il s'est endormi et alors qu'il tente de vivre une vie simple, il est pris de visions dérangeantes…

Un film hallucinatoire et anxiogène, qui eut un franc succès lors de sa sortie et que nous vous invitons à visionner si vous ne le connaissez pas. Pour vous tenter, la bande-annonce (en VO, sorry). Et pour ceux « qui savent », chut…



 


Et pour clore ce quatorzième chapitre, point de vidéo officielle, le groupe n’en ayant pas sorti pour l’un des titres évoqués plus haut mais ici, un montage fait par un fan avec le morceau ''The Longest Day'' sur les images du film Le Jour Le Plus Long.
 


« Iron Maiden » (1980)
« Killers » (1981)
« The Number Of The Beast » (1982)
« Piece Of Mind » (1983)
« Powerslave » (1984)
« Somewhere In Time » (1986)
« Seventh Son Of A Seventh Son » (1988)
« No Prayer For The Dying » (1990)
« Fear Of The Dark » (1992)
« The X Factor » (1995)
« Virtual XI » (1998)
« Brave New World » (2000)
« Dance Of Death » (2003)

 

Photos – Source : Wikipedia Creative Commons

Blogger : Jérôme Sérignac
Au sujet de l'auteur
Jérôme Sérignac
D’IRON MAIDEN (Up The Irons!) à CARCASS, de KING’S X à SLAYER, de LIVING COLOUR à MAYHEM, c’est simple, il n’est pas une chapelle du metal qu'il ne visite, sans compter sur son amour immodéré pour la musique au sens le plus large possible, englobant à 360° la (quasi) totalité des styles existants. Ainsi, il n’est pas rare qu’il pose aussi sur sa platine un disque de THE DOORS, d' ISRAEL VIBRATION, de NTM, de James BROWN, un vieux Jean-Michel JARRE, Elvis PRESLEY, THE EASYBEATS, les SEX PISTOLS, Hubert-Félix THIÉFAINE ou SUPERTRAMP, de WAGNER avec tous les groupes metal susnommés et ce, de la façon la plus aléatoire possible. Il rejoint l’équipe en février 2016, ce qui lui a permis depuis de coucher par écrit ses impressions, son ressenti, bref d’exprimer tout le bien (ou le mal parfois) qu’il éprouve au fil des écoutes d'albums et des concerts qu’il chronique pour HARD FORCE.
Ses autres publications

5 commentaires

User
Bertrand Augé
le 22 avr. 2019 à 16:36
Loin de moi l'idée d'être contrariant mais, le vrai titre ne serait il pas "Brighter than a thousand suns" ? Sinon, excellente chronique comme d'habitude
User
Bertrand Augé
le 22 avr. 2019 à 16:42
Loin de moi l'idée d'être contrariant mais le bon titre ne serait-il pas "Brighter than a thousand suns" ? Sinon excellente chronique comme d'habitude
User
Bertrand Augé
le 22 avr. 2019 à 16:44
Loin de moi l'idée d'être contrariant mais le bon titre ne serait-il pas "Brighter than a thousand suns" ? Sinon excellente chronique, comme d'habitude
User
Jérôme Sérignac
le 23 avr. 2019 à 07:23
Ah ah ! ^^ J'ai honte Bertrand. Le clavier qui fourche méchamment là... Rectification va être faite, merci de ta vigilance ! ;)
User
Bertrand Augé
le 23 avr. 2019 à 09:28
C'est mon morceau préféré de l'album ;) Désolé pour le triple envoi du même commentaire par contre :)
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