1 septembre 2012, 2:45

Alanis Morissette : "Havoc and Bright Lights"

Depuis le lumineux Under Rug Swept publié en 2002, Alanis court après le tube sans jamais le rattraper. « Eight Easy Steps », en 2004 étant d’ailleurs la dernière (vaine) tentative en date. Les échecs commerciaux contraignirent d’ailleurs la maison de disque à éditer, un an plus tard, une version acoustique de son plus grand succès commercial, Jagged Little Pill. Et ce n’est pas Flavors of Entanglement, en 2008 qui permit à Morissette de renouer avec le succès, bien au contraire…Quatre années, un bébé et une nouvelle maison de disques plus tard, qu’en est il de ce Havoc and Bright Lights ? « Guardian », dédié à son fils et premier « teaser », était assez prometteur, il aurait d’ailleurs, il y a 25 ans, fièrement figuré sur la face B d’un 45 tours…Un 45 tours sans face A, hélas. Même si la belle n’a pas complètement perdu de son mordant : « Celebrity » et « Numb » distillent une tension assez savoureuse, il manque l’énergie, le petit plus mélodique et la rage d’antan. La conviction aussi, peut-être... On trouvera également certains échos un peu opportunistes à la Coldplay (« Receive ») mais la Canadienne ne parvient jamais à approcher la déconcertante aisance mélodique des Britanniques. Certes, il y a quelques (rares) jolies choses, Morissette n’est plus une débutante, mais même les meilleurs efforts (« Lens », « Empathy ») ne décollent jamais vraiment et sa voix toujours incroyable ne fait plus de miracles à elle seule. Si l’on ajoute quelques ballades opportunistes et ennuyeuses (« Havoc », « Edge of Evolution », « ‘til You »), on obtient un disque finalement quelconque et décevant de la part d’une artiste aussi talentueuse. Bref, le constat est amer : Havoc and Bright Lights ne fait que souligner les carences de ses prédécesseurs sortis depuis maintenant dix ans. Espérons désormais qu’Alanis ne vienne pas grossir les rangs de ces chanteuses des années 90 au succès aussi fulgurant qu’éphémère…

Blogger : Pierre Graffin
Au sujet de l'auteur
Pierre Graffin
Un samedi de 1983, un concert diffusé aux "Enfants du Rock", sur Antenne 2 (cela ne nous rajeunit pas !) : une tournée de GENESIS, celle de l'album où figure "Mama", titre qui fut élu, en son temps, le plus "heavy" de l'année par la presse "hard rock" (le terme "metal" n'était pas encore tellement de mise !) unanime. J'ai su, ce soir-là, ce que j'avais toujours voulu entendre sans jamais pouvoir le définir. A suivi une longue quête, éternellement inachevée, du "Saint Graal" musical. HARD FORCE, avec BEST puis, plus tard, ROCKSTYLE, furent autant de bibles pour moi dans cette soif de connaissance. C'est grâce à eux, notamment, que mes goûts, d'abord très "prog'" s'élargirent à d'autres horizons, du hard mélodique à des répertoires plus "heavy". Ce sont eux, aussi, qui m'ont inculqué l'envie d'écrire pour la musique (ROCKSTYLE, PROGRESSIA...).
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