Au nom de la plus infâme malédiction fomentée il y a déjà cent-quarante saisons au compteur (1989-2024), la sulfureuse entité diabolique DEICIDE nous fait le vil honneur de conjuguer au présent, son infernal venin foudroyé au diapason émasculé de son adoration chevauchée envers l'endeuillé Accusateur. Au royaume du pur death metal satanique américain, nul n'est aussi prophète machiavélique que la légion volcanique menée par l'incontournable vociférateur et bassiste de feu Glen Benton. Cette treizième non divine partition au sceau lyrique explicitement toujours aussi provocateur, à savoir « Banished By Sin », se veut être profondément d'une exceptionnelle rigueur cristalline tant par le degré atteint de sa maturité discographique que par le segment dépeint de son ascensionnelle vélocité littéralement rehaussée d'une brutalité inférieurement dimensionnelle.
La production perfide, exhaustive et massive à la fois se veut magistralement mettre l'insoutenable accent sur la redoutable dextérité d'exécution tissée en groupe foncièrement uni à plus d'un titre. C'est chose assez rare que d'avoir délégué l'art noir de la composition ostentatoire, c'est encore plus subtil et jouissif de contempler, présentement en auditeur décomplexé, cet effort global où chaque membre émérite a pu insuffler sa ferveur inspirante à l'édifice final des plus crédibles sur la longueur. De par son essence instrumentale maléfique reconnaissable à jamais, l'indétrônable DEICIDE continue d'asseoir son impressionnante domination insatiable en premier effronté de cordée musicalement félicité. En pleine tournée mondiale du trentième anniversaire de son album de chevet « Legion » (1992), ce nouveau méfait est une intense réussite artistique de ce vétéran et tyran du death metal originel, brut et sans fioritures assurément.
Le sceau indéfectible de leur perfectible audace à distiller tant de riffs menaçants, percutants et assourdissants, se retrouve concrètement dès les premières notes incandescentes de brûlots incantatoires tels que "Sever The Tongue", "Bury The Cross... With Your Christ" et "Failures Of Your Dying Lord". La haine sémantique vomie à la seconde est toujours aussi épouvantablement éloquente et son élan tectonique vous tétanisera comme à l'accoutumée tant sur le plan vocal qu'astral avec un recul indéniablement plus spirituel que conceptuel. Enregistrée par l'ingénieux duo formé par le nouveau jeune prodige guitariste Taylor Nordberg (depuis 2022) et Jeramie Kling (DRITT SKIT, EX-DEO, EYE OF PURGATORY, INHUMAN CONDITION, THE ABSENCE... ex-MASACRE), cette offrande fumante a été patiemment mixée et masterisée par le talentueux Josh Wilbur (GOJIRA, MEGADETH, LAMB OF GOD, TRIVIUM...).
Vous serez ainsi frénétiquement surpris de retrouver l'âge d'or malfaisant, indomptable et malaisant du groupe à la si grande époque de « Once Upon The Cross » (1995) à travers ce monumental retour aux sources odieusement enracinées d'hymnes en hommage au Porteur de Lumière. Le résultat pertinent d'ensemble divergent est synchrone en tous points convergents, la clarté non dissonante de chaque instrument est saisissante d'authenticité organique tout comme la richesse condensée de soli en déliquescence absolue en demeure outrageusement orgasmique. Au service d'un blasphème incolore, indolore mais docilement sonore, la création anti-chrétienne à l'extrême DEICIDE linguistiquement signifiant "Tueur de Dieu", continue d'exalter férocement son intelligible mépris envers toute forme de soumission dogmatique. Au propre confessionnal sanctifié de nos torpeurs éprouvées comme au figuré terminal sacrifié de nos frayeurs éhontées, l'heure reculée de la redoutée pénitence (retraite anticipée au culte écorné du presque moqué SLAYER dorénavant) se voit irréligieusement encore une fois repoussée. Être banni par le pêché ou béni par le prêché, telle serait la bénéfique perception d'une vie pudique sans onction unique de religion inique...
