23 février 2024, 16:55

TEMPLE BALLS

"Avalanche"

Album : Avalanche

C’est avec du retard comme à l’accoutumée que je viens pour parler de TEMPLE BALLS, groupe finlandais de hard rock et heavy metal mélodique. Séance de rattrapage avec « Avalanche », son quatrième album en 15 ans.

Dès l’ouverture on se dit que ça va être résolument influencé par les années 80 avec "All Night Long". Amoureux de chœurs qui volent clairement haut, et de riffs à la Richie Sambora, ceci est pour nous. Sortons les 103 SP, les vestes en jeans et rajoutons-nous des cheveux qui le valent bien. C’est mélodieux à mort, la batterie claque, les guitares sont folles et les soli aussi nombreux que des poux sur un vieux chien des rues. Nous ne sommes pas tombés dans une arnaque musicale, "Trap", loin d’être un piège, fonce furieusement, toute basse vrombissante dehors à tombeau ouvert, les riffs lancent des attaques que saluerait Wolf Hoffmann d’ACCEPT, et la voix du frontman Arde Teronen a l’insolence de son exactitude. Du pur hard rock oui, puissant et fédérateur comme nous l'aimons, nous les "Lonely Stranger" qui parcourons le sillon vinylique du lyrique électrique. Voilà donc un de ces héritiers de notre heavy mélodique, TEMPLE BALLS peut être rangé au côté de RECKLESS LOVE, SANTA CRUZ et autres embrasseurs de dynamite. En 2023 le hair-metal est forgé en Europe du nord et non plus sur les plages de Californie.

"Stand Up And Fight" porte bien son nom, une puissance martelée avec passion, glissant sur un long solo héroïque. Un régal auditif, ce disque est porteur d’hymnes dignes de ceux du BON JOVI de l’âge d’or. Ça tonne avec bonheur, "Prisoner In Time" nous livre un refrain, des riffs, un tremblement de terre, de quoi se sentir invulnérable à la tristitude. Merci TEMPLE BALLS pour ce cadeau, qui se poursuit à travers "Strike Like A Cobra", titre relevé à coup de rythmique guerrière. A l’heure où une série comme Cobra Kai fait revivre avec brio la nostalgie des années 80, avec sa légèreté heavy metal, nos Finlandais y font un bel écho complémentaire. Le hard rock comme nouvelle voix du guerrier !

"No Reason", un nouveau round gorgé de « ho ho hooo » et de riffs revivalistes, nous fait groover avec joie. TEMPLE BALLS lâche son metal avec tellement d’insouciance, et pourtant c’est une sacrée réussite. "Northern Lion" rugit avec ses guitares combattantes, aucune accalmie en vue. "Dead Weight" est chargé d’un si bon carburant aue le groupe fait feu de tout bois. "Stone Cold Bones" est le passage mid-tempo, occasion pour Arde de se livrer dans toute sa vocale attitude. Une voix à la portée bien touchante. "Avalanche" est le tomber de rideau, ultime virée où les guitares crissent dans les virages des routes solitaires. Le groupe lâche toute son énergie offensive dans un baroud résolument hard rock. Les derniers chœurs retentissent pour clore ces 40 minutes d’intense folie électrique salvatrice.

C’était TEMPLE BALLS. Un pilier solide de toute la musique que l’on aime comme disait Johnny. Classieuse et puissante, ni plus ni moins.

Blogger : Christophe Scottez
Au sujet de l'auteur
Christophe Scottez
Chris est ethnologue à ses heures perdues, vétéran des pogo joyeux en maillots de core. Un explorateur curieux, grand amateur de riffs et de chants sauvages. Il a grandi dans les glorieuses années 80, bercé par les morceaux canoniques d’ACCEPT, SCORPIONS, MOTLEY CRUE et autres GUNS N ROSES. Traumatisé par le divorce entre Max Cavalera et son groupe, ainsi que par un album des Mets un peu «chargé» en n’importe quoi, Chris a tourné 10 ans le dos au hard rock. Puis, un jour, il a par hasard découvert qu’une multitude de nouveaux groupes avait envahi la scène … ces nouveaux sauvages offraient des sons intéressants, chargés en énergie. Désireux de partager l’émo-tion de ce style de metal sans la prétention à s’ériger en gardien d’un quelconque dogme, il aime à parler de styles de metal dit classiques, mais aussi de metalcore et de néo-metal. Des styles souvent décriés pour leurs looks de minets, alors que l’importance d’un album est d’abord le plaisir sonore que l’on peut en tirer, la différence est la richesse du goût. Mais surtout, peut-on se moquer de rebelles coquets alors que les pères fondateurs du metal enfilaient des leggins rose bonbon et pouponnaient leurs choucroutes peroxydées ?
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