10 juin 2023, 23:59

MYSTIC FESTIVAL 2023

@ Gdańsk (Jour 4)

Dernier jour de festival le samedi 10 juin, pratique pour faire le voyage de retour le dimanche sans grignoter sur le début semaine), la fatigue se fait définitivement sentir et si le premier concert est à 14h30 sur la Desertstage, c’est pour celui de la Mainstage à 16h30 que l’on arrive après un dernier restaurant de pierogis...

Première constatation : apparemment nos âmes ne valent plus le coup d’être sauvées, nous n’avons donc plus personne en train de prier pour elles devant le festival. Cela aura donc pris 2 jours pour se dire que nous étions définitivement des causes perdues : à la limite du vexant (un jour aurait suffit).

Ouverture de la Mainstage donc avec VENDED. Pour ceux qui ne seraient pas familiers du groupe, il s’agit de nu-metal et ils sont originaires de Des Moines (Iowa) avec un chanteur dont le nom de famille est Taylor et celui du batteur Crahan... on ne s’est pas trompés sur le nom du groupe pour autant ! Je n’avais jamais pu les voir en live et je dois dire que j’étais curieuse de voir le résultat.
Ils ont très certainement eu un coup de pouce et les bons contacts, mais ils ne déméritent pas pour autant. Ca passe tout seul, c’est professionnel et bien que les ressemblances dans la voix soient impressionnantes, ils arrivent à dégager une identité propre à eux-mêmes. Les autres musiciens sont également très bons et il ira certainement très loin. A voir au Hellfest où ils jouent également, si l’impression se confirme.


On se dirige ensuite vers la Parkstage pour WOLFHEART et un changement de genre mudical. On est ici sur du death metal mélodique avec un groupe en forme... presque plus que le public d’ailleurs ! Ce qu’ils ne manquent pas de nous faire remarquer en balançant au passage une pique aux Suédois avec un magnifique « Allez, vous pouvez faire mieux que ça, on a l’impression de jouer en Suède ! ». Oui parce que si la Suède est connue pour la qualité de ses groupes, côté public, en revanche, il est connu pour le fait de peu se bouger en concert et être plutôt impassible (ou attentif et concentré) une fois qu’il y est. Un très bon set énergique qui réveille le public, probablement fatigué des jours précédents. On part cependant avant la fin pour apercevoir quelques notes de BOMBUS quitte à parler de suédois... Du bon heavy-rock lourd et énergique.

On continue sur les enchaînements et le ''on picore à droite à gauche'' en allant voir quelques instants de Lili Refrain toujours dans une volonté quasi assumée de passer du coq à l’âne ! (compliqué en revanche de voir un set en entier à ce moment là de la journée !) Sans grande surprise, l’italienne fait salle comble (et je n’accroche toujours pas en revanche à la Sabbathstage qui est pour moi un petit cauchemar pour claustrophobes). Seule, elle parvient sans difficulté à occuper tout l’espace de ses incantations et nous offre un petit moment de paix dans cet après-midi bien chargé.
Nous voici pour une petite pause bien méritée d’autant qu’une grosse fin de journée nous attend. On commence d’abord par se mettre au calme sur la coursive du food-square, (à l’extérieur de la salle de conférence... on ne comprend toujours pas le polonais et google-trad photos nous aident bien pour commander de quoi se restaurer !), déguster un petit verre et continuer notre running-order de cocktails (le pinky et le basil smash pour ceux au gin sont toujours en tête et on découvre un autre cocktail à base d’aperol et d’agrumes). On s’occupe également de vérifier la qualité des food-trucks et après le langos de la veille du côté de la Mainstage, je me penche plus sérieusement sur la carte du food truck végétarien qui propose un délicieux halloumi !


Sur le chemin vers la Mainstage on s’arrête pour écouter ALCEST. Peu importe où il joue, le groupe est expert pour créer cette ambiance onirique si particulière qui ne laisse pas indifférent. Difficile de passer à côté sans prendre le temps de s’arrêter et de se laisser porter par la musique des Français. D’ailleurs en ce dernier jour, le festival fait la part belle à la scène française notamment sur la fin de journée pour notre plus grand plaisir !
Je ne suis toujours pas thrash mais à la fin du concert d’ALCEST je me dirige vers la Mainstage pour retrouver des amis devant DARK ANGEL. Soyons honnête, musicalement ça me laisse toujours assez indifférente (décidément, je ne suis pas douée sur les ''classiques'' mais au moins je ne me rue pas sur les places lorsqu’il y a une tournée du BIG 4 ! ). Musicalement ça fait carrément le job, c’est efficace, le chanteur est communicatif et les musiciens arrivent à nous faire sentir le plaisir qu’ils ont d’être sur scène. Mais celle qui m’impressionne le plus dans le groupe est indubitablement la guitariste Laura Christine. Malgré tout le talent de cette dernière et la bonne humeur qui se dégage du groupe, 1h15 de set c’est un peu long pour moi et je m’en vais prendre des forces pour ce qui semblait être l’épreuve de la journée : MESHUGGAH.


Ceux qui me connaissent le savent, je fais partie de ceux qui n’ont jamais vraiment rien compris à MESHUGGAH. Je les ai vus plusieurs fois en concert que ce soit en festival ou lors de leur passage à l’Olympia en juin 2022, mais quoique j’y fasse je n’y comprends rien (et on me répond toujours ''c’est technique''). Mais parfois en festival, on se retrouve aussi à aller voir ce qu’aiment bien les ami(e)s (ou Monsieur qui lui aime beaucoup) et me voici donc prête une nouvelle fois à ne rien comprendre, si ce n’est me dire que l’ingénieur des lights est probablement un poulpe et le vrai héros du bazar ! Et bien figurez vous que j’ai enfin compris !!! A ma grande surprise j’ai trouvé ça groovy, et j’ai enfin compris la hype autour du groupe ! J’en étais donc à me dire qu’il y avait un truc bizarre pour que ça se débloque enfin, et finalement mes comparses déjà vendus à la musique des Suédois m’ont dit qu'une fois de plus on était sur un concert particulièrement bon pour le groupe, dans la droite ligne de ce qu’on avait pu avoir pour plusieurs autres depuis le début du festival. Je suis donc ressortie de là avec l’impression perturbante mais pas désagréable du ''j’ai enfin réussi à apprécier un concert de MESHUGGAH'', pendant qu’on se demandait tous ce qu’il se passait dans le coin pour qu’autant de groupes nous fassent des sets aussi bons...


C’est dans ces conditions que nous nous sommes rapprochés de la Mainstage pour GOJIRA, tête d’affiche du jour. Et là rebelote... de nouveau un show impeccable. Une énorme claque tout simplement et au-dessus de tous les autres concerts du festival. En soit on retrouve la scénographie habituelle du groupe avec un travail de lumières et des effets assez sobres mais précis et bien faits, la communication est quant à elle assez minimaliste... mais sans pouvoir vous dire ce que c’est, il y a quelque chose en plus qui rend le concert de ce jour là particulièrement magistral. Et à voir les réactions autour de nous, c’est clairement partagé.
On en ressort avec un énorme sourire et presque prêts à terminer le festival sur cette excellente note, mais on se décide quand même à faire un tour sur la prestation de PERTUBATOR pour finir sur quelques notes de synth & dark wave. Bien nous en a pris, au final nous sommes restés tout le set.


Là encore quel travail... Les festivaliers étaient encore nombreux malgré les quatre jours de concerts dans les jambes et n’ont pas hésité à laisser sur place l’énergie restante ! De nouveau, il convient de saluer le travail de l’ingénieur-lights qui apporte une vraie touche au concert et nous happe dans ce dernier. Les transitions sont bien travaillées pour nous offrir un véritable set dans lequel tout s’enchaîne logiquement du début à la fin et non une succession de morceaux. Une transition parfaite vers la fin du festival (ou de l’after pour les plus courageux, et ceux qui contrairement à nous n’ont pas pris l’option avion à 6h15 alors que les concerts finissent à 2h... ce qui je l’admets, n’était pas le meilleur choix réfléchi du monde).

Vous l’avez sans doute compris, je ne peux que vous recommander chaudement ce festival. L’affiche m’avait donné envie d’aller voir et c’est Leonor qui avait achevé de me convaincre en me parlant de l’édition de l’année dernière. Je n’ai pas du tout été déçue, bien au contraire. Au-delà de l’excellente programmation et de ces très bons sets (on ne sait toujours pas ce qui fait qu’il y ait eu pour bon nombre de groupes des shows encore meilleurs que d’habitude, un jour peut être l'illumination viendra), la gentillesse des festivaliers, bénévoles et la disposition des lieux font qu’on sait déjà qu’on s’y retrouvera tous et toutes l’année prochaine (et pas uniquement parce qu’il reste des bars que nous n’avons pas visités) !


L’édition 2024 se tiendra du 5 au 8 juin au même endroit, et des ''blind tickets'' sont déjà en vente à prix réduits pour ceux qui se laisseraient tenter. Pour les autres, qui ne réussissent pas à avoir de pass 4 jours pour le Hellfest ou cherchent d'autres alternatives, ne vous laissez pas impressionner par la distance et venez donc nous rejoindre au pays des pierogis ! L'année prochaine le Mystic Festival annonce déjà Bruce Dickinson, ACCEPT, MACHINE HEAD, BRING ME THE HORIZON, SUFFOCATION, ASPHYX, SATYRICON, LIFE OF AGONY, THY ART IS MURDER, LEPROUS, LORD OF THE LOST, VIO-LENCE, WAYFARER, GRAVEYARD, BIOHAZARD, HIGH ON FIRE, ORANGE GOBLIN... et plus encore.

Photos © Leonor Ananké - Portfolio

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