Nous voilà de retour à Nimègue. Cette fois c'est au Lux Theater que nous avons rendez-vous pour participer à la release-party de « One Self », premier album du groupe HABITANTS. Album d'ores et déjà disponible aux Pays-Bas, en Belgique, au Luxembourg, en France et en Allemagne.
Il est environ 16h30 quand notre périple à travers la Belgique et les Pays-Bas nous amène dans la plus ancienne cité hollandaise, juste avant la frontière allemande. Le Lux Theater est un lieu culturel où les gens peuvent se retrouver pour prendre un verre et se restaurer avant ou après un film, un concert, un spectacle. Nous commençons donc par prendre une boisson au soleil à la terrasse du café après 3 heures de voiture. Vers 19h nous retrouvons quelques amis néerlandais et c'est vers 19h45 que nous descendons au sous-sol où se trouve le théatre.
Une fois n'est pas coutume, c'est avec 20 minutes de retard que Robin Kester monte sur scène pour nous délivrer un set de 30 minutes et nous présenter son premier EP « Peel the Skin ».
En attendant l'arrivée de HABITANTS nous jetons un oeil sur la set-list composée de 11 chansons alors que l'album n'en comporte que 9. Nous aurons donc l'honneur de découvrir deux nouveaux titres : "Somer Sault" et "Truman". Nous remarquons aussi la présence de petits astronautes éclairant les tableaux de pédales des musiciens.
Les musiciens montent enfin sur scène et nous sommes invités à les suivre dans un voyage musical plus long qu'en juin dernier. Ce voyage commence au printemps dans un champ de "Magnolia". L'image d'un paradis sur terre, baigné de soleil et d'espoir et pourtant l'hiver venu ("Winter"), la beauté de l'immensité blanche laisse une jeune femme seule face à elle-même ("One Self") et son insondable tristesse. C'est le moment du grand saut ("Somer Sault") vers l'inconnu. De passage dans l'orbite de "Jupiter", la réalité semble bien irréelle pour cette jeune femme et son enfant. Il est temps pour l'âme de ce petit astronaute ("Soul Traveler") de poursuivre son voyage vers les étoiles et pour sa mère de se réveiller ("The Wake"). Retour à l'implacable incertitude de ces projets que l'on réalise en y mettant toute son âme ("Meraki") et qui débouchent sur une immense douleur. C'est aussi dans ces moments difficiles que l'on sait qui sont les gens sur qui compter ("Truman"). Le temps d'une courte pause et de rendre hommage à "Vince" est venu. A l'écoute de la mélodie jouée par Géma au piano sur laquelle Anne vient poser son chant aérien, la salle reste sans voix. Le voyage touche à sa fin et il est temps de reprendre le cours normal de nos vies ("Runners").
Cette release-party a tenue toute ses promesses. Le prochain concert aura lieu à Maastricht en espérant que dans les mois qui viennent le groupe s'exportera et que nous aurons l'honneur de le voir sillonner les routes de l'hexagone.