23 octobre 2017, 16:15

ANNIHILATOR

• "For The Demented"

Album : For The Demented

Nouvel album pour le Jeff Waters Project… Bon, je suis taquin car le groupe s’appelle toujours ANNIHILATOR. Mais la valse des musiciens ayant été si frénétique depuis le début de sa carrière que l’on peut légitimement sous-nommer le groupe ainsi. Conséquence : la musique proposée par Waters & Co. a une identité très marquée et beaucoup trop linéaire d’un album à l’autre, certains employant une analogie en surnommant le groupe de Vancouver, les "AC/DC du thrash". Et ce qui en fait sa force en fait aussi quelque part sa faiblesse. Qu’importe le contenu au final, pourvu qu’on ait l’ivresse. Et ANNIHILATOR a trouvé la recette pour être unique dans ce qu’il propose, rendant ivres de bonheur tous les fans que le groupe a acquis à sa cause.

« For The Demented » démarre avec le single ''Twisted Lobotomy'', morceau plutôt brutal et qui bénéficie d’un solo déjanté suivi par ''One To Kill'' qui est un titre assez banal, mais pas mauvais pour autant. C’est sur une intro en son clair et un pont "à la GHOST" que Waters nous surprend. C’est assez différent de ce qu’il a pu proposer auparavant et le résultat est très réussi et fait de ''For The Demented'' l’un des meilleurs morceaux du disque. ''Pieces Of You'' est une ballade qui, si elle n’est pas originale, tient quand même la route. ''The Demon You Know'' est assez convenue (avec une légère réminiscence de ''Stonewall'') mais on rattrape la donne sur ''Phantom Asylum'', un titre bien thrash qui voit Jeff jouer au cowboy sur le pont de la chanson. Manque d’originalité mais efficacité sur ''Altering The Altar'' avec un clavier sur le refrain plutôt sympa et qui rend bien. Le morceau suivant va surprendre les fans car ''The Way'' est un rock'n'roll pur jus, simple, direct et inattendu. Est-ce cela que l’on attend de Jeff ? Non, et je serais presque tenté de dire : eh bien tant mieux ! Car ça tape sévère. On continue avec ''Dark'', un instrumental court servant d’intro à la fin (?), totalement dispensable et malvenu avant une grosse surprise sur le dernier morceau, ''Not All There'', et son break disco-funky (WTF ?) qui donne presque envie de rire lorsqu’on l’écoute pour la première fois mais qui fonctionne bien au final.

Bilan des courses : un cru plutôt sympa pour ce nouvel album qui ne révolutionne rien mais crée tout de même la surprise à plusieurs moments. Techniquement irréprochable comme d’habitude cela dit. Et il faut être conscient que le meilleur est derrière Waters et qu’il ne sortira pas un « Master Of Puppets » en 2020. Cela entendu, il faut juste apprécier ce que l’on a au moment où on nous le propose (Carpe diem bordel !) et on peut alors dire que « For The Demented » est un ANNIHILATOR droit dans ses bottes.

Blogger : Jérôme Sérignac
Au sujet de l'auteur
Jérôme Sérignac
D’IRON MAIDEN (Up The Irons!) à CARCASS, de KING’S X à SLAYER, de LIVING COLOUR à MAYHEM, c’est simple, il n’est pas une chapelle du metal qu'il ne visite, sans compter sur son amour immodéré pour la musique au sens le plus large possible, englobant à 360° la (quasi) totalité des styles existants. Ainsi, il n’est pas rare qu’il pose aussi sur sa platine un disque de THE DOORS, d' ISRAEL VIBRATION, de NTM, de James BROWN, un vieux Jean-Michel JARRE, Elvis PRESLEY, THE EASYBEATS, les SEX PISTOLS, Hubert-Félix THIÉFAINE ou SUPERTRAMP, de WAGNER avec tous les groupes metal susnommés et ce, de la façon la plus aléatoire possible. Il rejoint l’équipe en février 2016, ce qui lui a permis depuis de coucher par écrit ses impressions, son ressenti, bref d’exprimer tout le bien (ou le mal parfois) qu’il éprouve au fil des écoutes d'albums et des concerts qu’il chronique pour HARD FORCE.
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